Rien à résoudre

Rien à résoudre

Le corps a ses habitudes que la conscience ignore.
Autrement dit, qu’importe de vivre ou de mourir de ses habitudes.
Certes, il est bon d’en avoir de bonnes et il est mauvais d’en avoir de mauvaises ; mais quoi qu’il en soit, le silence y est complètement indifférent.
Si tu choisis d’en vivre, que grand bien te fasse ; si tu choisis d’en mourir, ne viens pas t’en plaindre. C’est tout.
Le corps et le mental ont leurs raisons, mais la conscience n’a de raison que pour elle-même.
Le véritable problème, ce n’est pas les mauvaises habitudes, c’est la culpabilité — c’est elle qui nuit le plus à la liberté.
Il ne sert en effet à rien de vouloir se libérer de ses automatismes — de la sorte, nous ne faisons que les renforcer.
Il convient simplement de les regarder, car c’est seulement ainsi qu’il devient finalement possible de s’en dégager.
Parce que s’en « dégager » n’est pas une action, c’est une conséquence ; c’est ce qui se produit lorsque nous cessons de lutter, simplement en étant capable de regarder.
Et « regarder » n’empêche donc pas de changer, car, justement, si changement il y a, il devient conscient, et non plus réactif.
La paix n’exige aucun accomplissement.