La beauté du mystère
« Cela signifie ‘‘l’au-delà’’, l’invisible.
Ceci signifie ‘‘l’intrinsèque’’, le visible.
Cela signifie ‘‘le caché’’.
Ceci signifie ‘‘le manifeste’’.
Cela signifie ‘‘l’infini’’.
Ceci signifie ‘‘le fini’’.
Cela est la totalité, mais ceci aussi est la totalité. »
On ne peut pas atteindre l’éveil, car il n’y a rien à atteindre.
On ne peut qu’être ignorant, mais curieux, attiré par l’irrésistible attraction de la Vérité.
Pour le chercheur, le vrai, celui qui n’a aucun autre intérêt que de la ressentir en lui, elle se manifestera.
Mais celui qui n’y cherche qu’un énième moyen de se fuir n’y trouvera qu’un énième problème à résoudre.
La « spiritualité » elle-même ne peut être qu’un mot creux, car la vraie n’a d’autre choix que de taire son nom.
Elle n’a rien à atteindre ni aucune préconisation, puisqu’elle est déjà en train d’apprécier l’infinité de sa beauté.
L’histoire que son silence raconte est bien plus convaincante que celle des mots, et même ceux qui en proviennent sont condamnés à n’être que d’heureuses distractions.
L’éveil n’existe pas — tu as simplement oublié que tu étais déjà là avant même qu’il ne se soit écrit.
Personne ne peut se dire « éveillé », car une personne éveillée n’éprouve pas la moindre satisfaction de l’être — elle n’en a plus que pour ce somptueux mystère qu’elle a la chance de contempler.
L’ego se dira que c’est cela qu’il est en train de vivre ; toi, tu ne feras que reconnaître ce que tu es déjà.